Pratiques et avis des médecins vis-à-vis de la télémédecine – Enquête en Bourgogne-Franche-Comté

Publication

Année : 2022

Financeurs : ARS BFC

Type : Études

L’objectif de cette enquête menée à la demande l’Agence Régionale de Santé était d’évaluer la satisfaction des médecins utilisateurs occasionnels ou réguliers de la plateforme régionale de télémédecine Telmi, pour avoir un retour sur l’environnement numérique mis à disposition et sur la place de la télémédecine dans leur pratique.

Un questionnaire a été diffusé à près de 3 000 médecins inscrits sur cette plateforme financée par l’ARS, et 129 d’entre eux ont répondu à l’enquête (soit 4,3 %).

Comme au niveau national, la situation sanitaire exceptionnelle due à la Covid-19 a de fait, accéléré le déploiement de la télémédecine, en Bourgogne-Franche-Comté. Elle est identifiée par deux tiers des répondants comme la principale raison de leur recours à la télémédecine.

La téléconsultation est pratiquée par 76 % des répondants, alors que la télé-expertise constitue l’activité principale des utilisateurs de la plateforme Telmi. Pour les médecins répondants, il apparait que l’équivalence entre la consultation à distance et la consultation physique ne fait pas l’unanimité, hormis pour la relation avec le patient : 70 % des répondants la jugent identique dans les deux types de consultations.

Tandis que pour les répondants pratiquant la télé-expertise (40 % de l’échantillon), la plupart des paramètres de réalisation sont jugés satisfaisants : données transmises pour rendre l’avis médical, délais de réponse de l’expert, contenu du compte-rendu transmis, échanges aisés avec le confrère ou la consœur, définition des rôles de chacun. En revanche, une majorité de répondants considère que la facturation des honoraires ne correspond rarement ou jamais au temps et au travail consacré à cette télé-expertise.

Les principaux apports de la télémédecine identifiés sont de limiter les déplacements des patients (92 % des répondants sont tout à fait ou plutôt d’accord), faciliter l’accès aux expertises (72 %), s’intégrer plus facilement dans la pratique (68 %) et réduire les délais de prises en charge (75 %).  En revanche, elle est aussi considérée comme une source de surcharge de travail administrative par 56 % des répondants. Et les principales raisons qui peuvent en limiter l’usage sont la nécessité de voir les patients en présentiel, pour la moitié des répondants, et dans une moindre mesure, la rémunération jugée inadaptée (23 %).

Télécharger