Diagnostic PRS2 : Cancers

Année : 2017

Financeurs : ARS BFC

Type : Données de santé

Un diagnostic sur la question des cancers en Bourgogne-Franche-Comté a été réalisé en 2017 par l’ORS à la demande de l’Agence Régionale de Santé (ARS). Il se situe dans le cadre de la préparation du Projet Régional de Santé (PRS) 2018-2022, tel que défini par la loi de modernisation de notre système de santé (Art. 58 Loi 1 art L1434-2 CSP). Il donne des éléments de cadrage en lien avec le parcours de santé « Cancers ».

La structuration du diagnostic est composée comme suit :

  • État de santé : morbidité, mortalité
  • Facteurs de risque
  • Aides, soins, prévention
  • Évaluations des deux PRS première génération

Le nombre de nouveaux cas de cancer est estimé à 14 200 dans l’ensemble de la population de Bourgogne-Franche-Comté (période 2008-2010). 113 300 personnes étaient en Affection de Longue Durée (ALD) pour cancer en 2014. Le taux de bénéficiaires de l’ALD pour ce motif est en progression continue (+ 3,8 % en moyenne par an entre 2005 et 2014), du fait à la fois de la hausse de l’incidence et de la chronicisation des cancers. Par ailleurs, si la mortalité a nettement diminué en 30 ans (en moyenne -0,9 % par an), le cancer reste la première cause de mortalité, avec 7 600 décès chaque année, dont près d’un tiers (2700) pourrait être évité car imputable à des facteurs de risque liés aux modes de vie. D’autres facteurs de risque interviennent, et en particulier le rôle différencié de l’environnement social selon le type de cancer a été démontré. Ainsi, il existe un sur-risque lié à la défavorisation sociale pour les cancers des voies respiratoires et digestives hautes, les cancers du foie, de l’estomac, de la vessie, et du pancréas, tandis que d’autres cancers sont observés plus fréquemment chez les personnes vivant dans un environnement social favorisé (mélanome de la peau pour les deux sexes, cancer de la prostate et du testicule chez l’homme, du sein et de l’ovaire chez la femme).

Des programmes de prévention sont présents sur le territoire ainsi que 5 centres de dépistage organisé des cancers du sein et du colon rectum. Les taux régionaux de participation sont supérieurs à la moyenne nationale pour les deux types de cancers. Ils restent cependant inférieurs aux objectifs européens – 65 % pour le cancer du sein et 45 % pour celui du colon-rectum.

Au total, le territoire est couvert par 30 établissements pratiquant la chirurgie des cancers, 29 sites de chimiothérapie et 8 sites de radiothérapie. La prise en charge ambulatoire est majoritaire (plus des deux tiers des hospitalisations). Des actions de prévention et dans une moindre mesure, des programmes d’éducation thérapeutique du patient, sont déployés sur le territoire.

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